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Porteurs d’humanités, citoyen.nes engagé.es pour ceux d’ici et d’ailleurs

Plaidoyer pour nos étrangers familiers

En 2023, le Collectif Job met à l’honneur l’engagement associatif et citoyen. Du 15 au 18 mars, il s’empare de la question des droits et des paroles de ceux qui doivent partir de chez eux, ceux qui migrent, immigrent et quittent leurs pays.

Ils.elles se déplacent pour exercer un emploi, fuir la misère, la guerre et les violences, rejoindre leur famille… Ils.elles n’ont souvent pas le choix et, arrivé.es en France, n’ont pas connaissance de leurs droits. Entre controverses politiques et drames humains, notre société dénie à d’autres humains la possibilité de rechercher une vie plus digne.

Aujourd’hui les mesures de lutte contre le racisme se multiplient, mais le racisme est le fruit de l’ignorance et c’est pour lutter contre cette ignorance que les associations comme le Cercle des Voisins, la Cimade, RESF31 ou encore autonoMIE ou Ecoute Solidaire se mobilisent au quotidien.

Pour louer leur engagement et porter la voix de ceux d’ici et d’ailleurs, le Collectif Job propose une programmation éducative et festive : concerts, spectacle, débats, projections…

Mercredi 15 mars / Cinéma

  • 14h30 – Vidéo-mômes. Le rendez-vous des petits cinéphiles pour découvrir des courts-métrages sur la thématique des migrations. Les projections sont suivies d’un temps d’échange sur les techniques et les thèmes, les enfants sont ensuite invités à partager leurs réactions autour d’un goûter. En partenariat avec le Centre Culturel Espace Job. A partir de 6 ans, 3€

Partir, marcher, avancer, chuter, fuir, errer, survivre…  Ce qui compte, c’est de trouver son chemin ! Les films de ce programme explorent le thème de la migration, du parcours de vie de chacun.

Peur de voler. Animation de Conor Finnegan – Irlande – 2012 – 10 min. Un petit oiseau qui a peur de voler et qui tente d’esquiver la migration.
Ben hora. Une animation de Nicolas Bianco-Levrin, Julie Rembauville – Sacrebleu Productions – 2010 – 4 min. Une famille de migrants arrive en bateau dans un nouveau monde fantasmé. Très rapidement, cette famille est confrontée aux lois absurdes de cette société ultra-normée auxquelles elle ne peut se plier.
Un caillou dans la chaussure. Animation de Eric Montchaud – Xbo Films – 2020 – 5 min 45. Un élève arrive pour la première fois dans sa nouvelle classe. Ce n’est pas un élève comme les autres, il s’agit d’une grenouille dans une classe de lapins. Pourquoi, comment est-il arrivé ici ? Et comment pourra-t-il s’intégrer malgré la barrière de la langue et de la culture ?
Etranges Etrangers. Film d’atelier de Cumulo Nimbus – 2013 – Cumulo Nimbus – 5 min. Mais qui sont ces étranges étrangers ? Pourquoi avons-nous peur de celui que l’on ne connaît pas ? Que veut dire être différent ? D’où viennent nos préjugés face aux migrants ? Ce court-métrage s’est construit autour de rencontres d’enfants et de discussions. Au fil des séances d’ateliers-débats, d’ateliers d’arts plastiques et de réalisations cinématographiques, chacun a pu exprimer des idées, expérimenter des techniques pour questionner notre relation à l’autre et à l’ailleurs
La Patrona. Un documentaire de Lizzette Argüello – Mexique – 2009 – 4,50 min. La Patrona est une petite communauté du Veracruz, au Mexique, où un groupe de femmes offre quotidiennement un peu d’amour, de foi et d’espoir aux migrants en provenance d’Amérique centrale qui traversent le pays dans des wagons de marchandises pour essayer de gagner les États-Unis.
One two tree. Animation de Yulia Aronova – France – 2015 – 6 min 52. C’est l’histoire d’un arbre, un arbre comme les autres. Un beau jour, il saute dans des bottes et part en promenade, invitant tous ceux qu’il rencontre à le suivre : le train-train quotidien se transforme alors en une joyeuse farandole.

 

  • 20h30 – Soirée d’ouverture exceptionnelle avec la projection du documentaire « Le chant des vivants », en présence de militants des associations Limbo et Ecoute Solidaire. Entrée dans la limite des places disponibles, participation militante encouragée.

Le chant des vivants, Documentaire écrit et réalisé par Cécile Allegra – 2022 – 82 min. Survivants de la longue route de l’exil, de jeunes filles, de jeunes hommes, arrivent à Conques, au cœur de l’Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d’habitants accueillants, permettent au groupe de se poser un temps. Ces jeunes sont issus d’Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de RDC. À Conques, ils marchent, discutent, respirent… Peu à peu, le souvenir de la route s’atténue, et la parole renaît. Alors un jour surgit une idée un peu folle, celle d’une expérience collective. L’histoire commence à l’automne, dans ce petit bout de France, et se termine en juillet, dans l’éclat d’un été. De toutes leurs épreuves, ils feront une chanson.

 

Jeudi 16 mars / Concerts

  • 18h30 – Musiques du monde, Orcival – Julien Bouttard, et les élèves de Music’Halle. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Orcival, le solo du guitariste et chanteur Julien Bouttard, propose une musique folk-word de ses ballades dabs les grands espaces. Suivra l’atelier Musiques du Monde des pratiques amateurs de l’Ecole des Musiques Vivaces avec des musiques de Bazar Boutique, du piffano et de la cumbia brésilienne, du swing balkanique et un exceptionnel morceau de Samarabalouf emmené par Julien Bouttard !

Pour écouter le concert enregistré en direct par Luis Mendez – Mem’Audio : ICI

  • 20h30 – Samarabalouf. Le groupe Samarabalouf de retour des quatre coins de la Terre sera au beau milieu de sa tournée toulousaine des bars musicaux avec des musiciens invités de la Ville Rose, mais aussi des prises de parole militantes et engagées. Entrée dans la limite des places disponibles, participation militante encouragée.

Depuis plus de 20 ans les compositions du guitariste François Petit se promènent au contact des cultures du monde créant une musique originale toujours à la frontière des musiques tziganes, jazz et manouches. Accompagné de ses trois compères à la guitare et à la mandoline, avec toujours la contrebasse pour porter le tout, François nous emportera dans son bal ouf. Pour cette soirée Julien Bouttard sera aussi leur invité ainsi que Maëlys Girasole qui lira des écrits de femmes emprisonnées en Turquie pour avoir défendu le peuple Kurde, issus du spectacle présenté samedi soir par la Compagnie Dirt & Glitter.

Pour écouter le concert enregistré en direct par Luis Mendez – Mem’Audio : ICI

Buvette et petite restauration assurée par l’association Présent d’Avenir.

 

Vendredi 17 mars / Projection débat

20h30 – Présentation d’extraits du documentaire « La Spirale » et échanges avec les juristes et bénévoles de la Cimade, du Cercle des Voisins de Cornebarrieu, de la Ligue des Droits de l’Homme et de RESF31. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

 

Projection de « La Spirale » de Neus Viala, série documentaire. Soirée d’échanges sur les enjeux migratoires, la privation de liberté, la justice et le vivre ensemble avec le Cercle des Voisins du Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu, en présence de la Cimade, de la Ligue des Droits de l’Homme et du Réseau Education Sans Frontières 31.

 

 

Samedi 18 mars / Théâtre

20h30 – Lectures théâtralisées « Ta voix contre l’oubli », Cie Dirt & Glitter. Un dialogue musical à partir des textes d’Asli Erdogan, journaliste et militante turque, et de Zehra Dogan, journaliste et plasticienne kurde. L’histoire d’un peuple pour qui le féminisme, la liberté et l’art résonnent au-delà des frontières. Les textes sont durs, déconseillé aux moins de 12 ans. Entrée dans la limite des places disponibles. Participation libre, l’intégralité des recettes sera reversé aux associations d’aide aux victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

« J’aime le théâtre. Parce que j’aime les mots quand ils deviennent corps, quand ils s’échappent de leurs pages et se glissent dans nos voix.” Ainsi sur scène les mots de Zehra Dogan et Asli Erdogan, incorporés par les comédiennes dépeignent des réalités différentes, celle de la dignité des prisonnières, celle du désespoir des combattantes. L’une dessine, réfléchit, analyse, rend compte de son quotidien. L’autre décrit, raconte, rapporte les scénarios d’horreur de la guerre civile. Pour autant, elles ont en commun une force politique et poétique remarquable. Il est impossible de lire ces deux recueils sans se demander ensuite « Que faisons nous de ces mots ? Que faisons nous de ce passé si proche qui persiste encore aujourd’hui ? »